Mes méfaits inpunis

Mijn vader is groot
ou
Comment je suis devenu un con
qui ne parle pas le néerlandais

Mijn vader is groot

par Dominique Watrin
Cactus inébranlable Éditions, 185 p., 2011.

Ceci est une histoire belge !

Ceci n’est pas une pipe ! Ceci est une histoire vraie, une histoire belge. Le parcours d’un petit garçon bruxellois de six ans qui est devenu, de nombreuses années plus tard, un adulte wallon qui ne parle pas le néerlandais. De l’école primaire au collège, puis à l’université et un peu au-delà, ce récit retrace, avec un humour décapant, l’itinéraire scolaire en néerlandais d’un francophone comme tant d’autres. Ce jeune élève de six ans, on lui avait prédit que, s’il ne devenait pas bilingue, il ne pourrait même pas ramasser les poubelles à Bruxelles. Gagné, il ne le fait pas, il écrit !

Pourtant, il a toujours eu des « bons points » !

Ça va rire dans les chaumières, ça va pouffer dans les cours de récré, ça va grincer des dents dans les salles de profs ! Cette fois encore, Dominique Watrin frappe fort. Sa cible ? L’enseignement du néerlandais aux jeunes Belges francophones. Sa question ? Pourquoi les francophones sont-ils à ce point hermétiques à la pratique du néerlandais alors que les Flamands franchissent le cap inverse avec plus ou moins de succès ?

Plongeant dans ses souvenirs d’enfant docile mais catastrophiquement lucide, le terrible franc-tireur pointe du doigt l’opérateur principal de ce processus d’apprentissage, l’école. Avec une ironie dévastatrice, il se positionne face à lui-même et à ses anciens initiateurs... et il observe. Il alterne bonne et mauvaise foi pour accumuler les éléments à charge. Six années d’enseignement primaire, six années de secondaire et cinq années d’université pour un résultat catastrophique : il ne comprend pas, ne lit pas et ne parle pas le néerlandais. Pourtant, il a toujours obtenu ce qu’on lui demandait : des « bons points » ! Ce livre est un portrait désopilant mais sans concession mêlant anecdotes cocasses et mésaventures hilarantes. Et, quel que soit son âge, chaque lecteur y retrouvera une tranche de sa vie d'élève !

Un propos totalement iconoclaste et d’actualité qui appréhende, à hauteur d’enfant puis d’adolescent, la querelle linguistique qui secoue en permanence ce bien étrange pays qu’elle la Belgique !

Y a-t-il quelqu’un parmi vous qui parle le néerlandais ?

C’est ce respectable et respecté Monsieur Colle qui, par un après-midi ensoleillé, a fait entrer le néerlandais dans ma vie. Je ne le savais pas à ce moment-là, ou très peu, mais j’étais né belge et ça allait conditionner toute mon existence. Et bien la compliquer aussi. De sa voix martelante, l’instituteur posa une question à la cantonade :

- Y a-t-il quelqu’un parmi vous qui parle le néerlandais ?

Il y eut un bref moment de silence, puis, spontanément, tous les regards se braquèrent sur l’un d’entre nous : Claude. Claude, c’était le Noir de la classe. Le seul ! Et le seul étranger. Pour nos esprits naïfs mais éveillés, s’il y en avait un parmi nous qui pouvait parler ce néerlandais, ce ne pouvait être que lui.
(pages 19)

Un pas vers le néerlandais et vers l’autre...

Sur le plan pédagogique, Mijn vader is groot se prête à de multiples exploitations en classe, avec des élèves et étudiants de tous âges, ainsi qu’en famille, en animation (mouvements de jeunesse, maisons de jeunes, etc.), en journée pédagogique pour enseignants, en soirée débat, etc.

En fin d’enseignement primaire, ce livre peut être prétexte à aborder la question du néerlandais.

- Pourquoi étudier le néerlandais ?
- Quelle est son importance dans la vie quotidienne en Belgique ?
- Qu’est-ce qu’une langue étrangère ?
- Comment une langue nous ouvre-t-elle aux autres, à l’Autre ?
- Que faut-il faire pour apprendre correctement une langue ? Etc.

Pour les étudiants de l’enseignement secondaire, d’autres questions plus larges peuvent être ajoutées à celles énoncées ci-dessus.

- Qu’attendre de l’étude d’une langue ?
- Comment être ou devenir acteur de cet apprentissage ?
- Devenir bilingue est-il un acte de citoyenneté en Belgique ?
- Certaines personnes, certaines langues, certaines cultures sont-elles davantage l’objet de préjugés ? Lesquelles et pourquoi ?
- Sommes-nous acteurs des préjugés envers les autres ? Et victimes des préjugés à notre encontre ? Etc.

Pour les enseignants et futurs enseignants en langue, la réflexion peut être élargie à des questions méthodologiques évoquées en formation ou lors de journées pédagogiques. 

- Comment enseigner les langues de manière à la fois sérieuse et ludique ?
- Comment adapter l’apprentissage du néerlandais à la réalité du monde extérieur à l’école ?
- Comment faire de l’élève l’acteur de son apprentissage du néerlandais ?
- Comment insuffler le goût du néerlandais ? Et le plaisir d’apprendre une autre langue ?
- Comment instaurer un apprentissage du néerlandais qui dépasse le cadre scolaire ?
- Comment l’attitude de l’enseignant influe-t-elle sur la perception de l’élève par rapport au néerlandais ou à toute autre matière enseignée ?
- Quels outils donner à l’élève pour qu’il développe son apprentissage du néerlandais en dehors de son parcours scolaire ?
- Comment démonter les préjugés qui entourent la langue néerlandaise ? Et la communauté flamande ?
- Comment mettre cet apprentissage en perspective avec l’évolution de la Belgique, de ses institutions et de sa société civile ? Etc.

Toutes ces pistes de réflexion peuvent donc, sur base d’un récit autobiographique, ancré dans le réel et raconté avec simplicité, légèreté et ironie, ouvrir le débat sur des thèmes comme l’apprentissage des langues, l’avenir de la Belgique, les préjugés et, en fin de compte, l’ouverture et la tolérance.

La presse ne sait pas tenir... sa langue !

Bourré d’anecdotes véridiques et ludiquement mises en dialogue, ce livre dresse un portrait assez édifiant de l’enseignement du néerlandais en Communauté française.  Et tente de décomplexer ces « idiots » de francophones ne pipant pas un mot de flamand.
(La Dernière Heure)

Un témoignage hautement comique qui, s’il ne cherche pas les raisons de l’échec, « parle » à tous les francophones qui ont bataillé ferme pour ressentir, en fin de compte, cette désagréable impression d’avoir totalement « fait du surplace ».
(Le Vif)

Bien que très drôle, ce livre n’en reste pas moins empreint de justesse et d’anecdotes interpellantes...
(Le Soir – supplément Studeo)

Lisez ce livre ! C’est vachement drôle et c’est vachement bien écrit !
(Émission « Cinquante Degrés Nord » - Arte et La Une RTBF)


Le colis d’Émilie Dequenne

Impossible de ne pas se reconnaître dans l’aventure linguistique tragi-comique de l’écolier Watrin.  (...) Dominique Watrin ne désigne pas un coupable.  Élève, prof, école, enfant, parent... nous le sommes tous.  Le néerlandais aussi.
(Le Courrier de l’Escaut)

À mille lieues des débats politiques stériles sur les conflits communautaires, l’auteur promène sa plume cynique sur les contours de l’enseignement.  Il retrace avec l’humour décapant qu’on lui connaît l’itinéraire d’un francophone « comme tant d’autres » dans les méandres de l’apprentissage du flamand.  Une histoire vraie.  Une histoire belge.
(Sabam Magazine)

Drôle, hilarant même, mais aussi édifiant... D’autant plus édifiant que Watrin ne se fait pas passer pour le cancre qu’il n’était pas.  (...) Ce qui est très fort, c’est que précisément sans forcer le trait, en se limitant juste à exposer les situations vécues, Watrin montre l’incohérence de l’apprentissage.
(Deuzio)

Plongeant dans ses souvenirs d’enfant, l’auteur raconte avec humour et férocité son parcours scolaire en néerlandais.  D’anecdote cocasse en mésaventure hilarante, c’est un portrait désopilant mais sans concession qu’il dresse.  On s’y reconnaît.
(Passe-Partout)

D’une façon ironique, mordante et caustique, Dominique se positionne « face à lui-même et à ses professeurs ».  Et l’humoriste apporte plusieurs éléments d’argumentation non dénués de bon sens.
(Le Journal du Centre)

Dominique Watrin, bonsoir ! Alors, comme ça, vous êtes un con qui ne parle pas le néerlandais ?
(Émission « On n’est pas des pigeons » - La Une RTBF)


Le colis d’Émilie Dequenne

Et en néerlandais dans le texte :

De prille vijftiger Watrin is een perfecte vertegenwoordiger van zijn generatie.  De generatie die het (tot voor het kort en nog) voor het zeggen hard in Wallonië.  De generatie waarop Vlaanderen zich baseert om te vinden dat ‘die Walen geen enkele moeite doen om onze taal te leren’.
(De Standaard)



Cactus inébranlable Éditions
Rue de l’Avenir, 13
B-7090 BRAINE-LE-COMTE
Directeur des éditions : Jean-Philippe Querton
Tél. : 00 32 (0)497 76 35 55

E-mail : cactus.inebranlable@gmail.com
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